TÉMOIGNAGES

Personnes accompagnées, act·eur·rices, les partenaires, personnes-ressources associées, repères, référent·es,
expriment ici leur compréhension de la place tenue par la Prévention Spécialisée

Lettre du groupe d'opposition Vienne en transition

30/05/2024

Bonjour chers amis de l'ADSEA.
Je suis actuellement stagiaire Caferuis à la M3Q et j'ai été assistant social pendant quatre ans au sein du CD. De fait, j'ai exercé mes missions de manière qualitative grâce au travail de fond incroyable effectué par les collègues éducs de prev de mes secteurs d'intervention à savoir Beaulieu et St-Eloi.
Tout a fait choqué de la réalité inacceptable que vous êtes entrain de traverser, je veux vous faire part de min soutien moral plein et entier.
Je ne peux pas venir en personne vous soutenir le 4 juin car je dois venir en renfort pour être jury à l'IRTS de Poitiers. Les collègues là-bas sont aussi en difficulté.
Bon courage à vous et si ce n'est pas trop demandé, je veux bien être mis au courant des prochaines manifestations à venir.
Bien à vous

Antonin PROUST

Nous sommes une association du quartier de Bel-Air et nous sommes surpris d'apprendre que des financements sont supprimés ainsi que des postes, qui pour nous, habitants de ce quartier, trouvons primordial dans notre quotidien. L'équipe de prévention nous accompagne dans nos projets et nous aide au quotidien dans la recherche d'emploi, dans les démarches administratives et notamment dans la création de notre association en nous mettant à disposition leurs locaux, leur matériel, leur présence à nos côtés, leur temps. La présence de l'équipe de prévention sur le quartier aide au bon vivre ensemble entre les habitants. Ils permettent aussi de créer et renforcer les liens entre les différentes institutions et les habitants.
PENSEZ A NOUS!!!!

DJEDOUI Sofiane, LAAFIR Mehdi, CAMARA Dialamba, SAKHO N'tô
Association MGBA

Message de soutien aux éducateur·rices de prévention

Salarié·es du CPEAS - 13/05/2024

Vers une dégradation du Travail Social auprès des habitants les plus fragiles ?
Lettre de soutien au travail de l'équipe de prévention spécialisée ADSEA sur le quartier des Couronneries

Centre d'animation des Couronneries - 18/04/2024

Courrier de restitution de l'Ordre National du Mérite à la Présidence de la République - Joël PUAUD

Ancien directeur de l'ADSEA - 14/05/2024

Je réaffirme mon soutien indéfectible à votre mouvement, d'autant plus que je compte parmi les pionniers de la prévention spécialisée, ayant œuvré dès 1980 dans le quartier de Bellejouane. Cette association de prévention spécialisée, fruit d'une collaboration exemplaire entre le conseil général de l'époque, la mairie de Poitiers, et le tribunal, incarné par la figure du juge d'application des peines, a pris forme au cœur de ce que l'on nommait alors la cité d'urgence "Pierre Loti".
Ce quartier, où résidaient des communautés de gens du voyage sédentarisées, constituait un terreau fertile pour les actions de prévention et d'accompagnement social. A cette époque, j'occupais le poste d'animateur responsable du secteur jeunesse à CAP SUD, où chaque jour était une opportunité de tisser des liens et de semer l'espoir.
A la lecture de votre article et de vos revendications, que je trouve légitimes en tant que professionnels du secteur médico-social, et plus particulièrement sensibilisé par la prévention spécialisée, je ne peux que m'indigner face à la situation actuelle. Les territoires de France ont un besoin criant de ces services, surtout étant donné le contexte économique et social précaire dans lequel se trouvent de nombreux compatriotes, en particulier les jeunes.
Il est tout simplement inacceptable et insupportable de voir la politique actuelle des départements et de l'Etat s'acharner à démanteler les services sociaux et à fragiliser le secteur médico-social, qui constitue le dernier rempart contre l'exclusion sociale des populations les plus vulnérables, marginalisées par les politiques menées par le gouvernement depuis sept ans.
Exiger des résultats et de la qualité sans fournir les moyens humains et financiers nécessaires relève de l'utopie. Comment peut-on espérer lutter efficacement contre la précarité lorsque les services censés la combattre sont eux-mêmes précaires et soumis à des conditions de travail insoutenables?
Désormais installé dans les Yvelines (78), je tiens à vous assurer de ma disponibilité pour témoigner de ma solidarité envers votre lutte pour la pérennité de ce type de service. Mon expérience et mon engagement demeurent intacts, prêts à être mobilisés en soutien à cette cause vitale.

 Fouad MADEC, Consultant Handicap & Gérontologie, Chevalier de l'ordre du mérite, Directeur de Pôles Médicaux Sociaux, Diplômé EHESP

Association Saint Eloi Vivre Ensemble - SEVE

Lettre de soutien au travail de l'équipe de prévention spécialisée ADSEA - 19/04/2024

Union Fédérale CGT de l'Action Sociale

Motion de soutien - 25/04/2024

Témoignage d'une maman de Châtellerault

Témoignage d'une maman du quartier des Couronneries

Lettre de soutien de CAP SUD

Lettre de soutien du CSC La Blaiserie

Je suis Cheffe de service avec essentiellement un parcours de prévention... En tant qu'éduc et en tant que Cheffe de service...
Ne lâchez rien!

Anne CUGNOT

Bonjour, la LDH Poitiers apporte sa signature. Cette baisse de budget aurait pour conséquence la suppression de postes d'éducatrices et éducateurs spécialisé-s et donc l'effectivité des droits à l'éducation pour toutes et tous dans des quartiers qui en ont besoin. Le détricotage de L’État social, on le voit aussi avec des décisions des Conseils Départementaux. La solidarité et le travail social effectué par les équipes de travailleurs sociaux diplômé-es et expérimentés sont indispensables pour faire société de manière humaine.

L'équipe de la LDH Poitiers,


Nous déplorons amèrement les coupes budgétaires induisant la fermeture de postes de préventions spécialisée. Nous éducat·eur·rices AEMO et AED des trois services du 86, nous revendiquons la nécessaire complémentarité et corrélation des missions de nos services, entre libre adhésion et contrainte judiciaire. Nous revendiquons avoir besoin de ces professionnel·les pour accomplir notre mission, au profit des familles en difficulté, et particulièrement des enfants déscolarisés, victime de violences intra-familiales et en déficit de lien social. L’avenir du travail social ne peut faire fi de cette réalité au risque d’accroitre ces diverses problématiques sociétales.

Educat·eur·rices AEMO et AED de la Vienne,


LETTRE OUVERTE AUX ÉLUS DU DÉPARTEMENT DE LA VIENNE
J’apprends qu’un vote décisif réduit d’un quart la subvention au service de Prévention Spécialisée couvrant le territoire de Poitiers et Châtellerault. Je voudrais porter témoignage de l’expérience que j’ai eue avec les éducateurs et éducatrices de ce Service afin de contribuer à la réflexion qui précède nécessairement ce genre de décision budgétaire. J’ai accompagné les équipes de ce Service pendant plus de 5 ans en tant qu’intervenante dans leurs dispositifs d’analyse des pratiques. Je ne suis plus en contrat avec ce Service, ce qui me donne toute liberté d’expression. J’ai pu évoquer avec ces équipes un large spectre d’actions qui concourent toutes à maintenir un lien humanisant avec des jeunes et des familles en rupture ou proche de la rupture. Ces actions ont un aspect visible (présences, projets, accompagnements.) mais également un aspect invisible, ce qui empêche parfois d’évaluer l’efficacité de l’action des équipes, voire leur utilité. L’invisible, c’est d’abord la qualité du lien social qui se tisse entre les professionnels et les jeunes : ce lien est parfois le seul qui soit possible pour un jeune en grande difficulté, le seul « positif » qui soit exempt de violence, de pression, de domination. Cela permet tout simplement de ne pas se noyer, de ne pas sombrer dans l’inhumanité de l’acte violent. Cela donne aussi de l’espoir à ces jeunes : un autre modèle de relation, une fenêtre ouverte sur une vie meilleure. L’invisible c’est aussi l’incarnation symbolique des Lois de la République par la présence éducative : les professionnels incarnent la Loi car ils s’y réfèrent en permanence, ils la représentent sur le terrain, au même titre que les services de Police ou de Gendarmerie. Mais ils l’incarnent en mettant l’accent sur la nécessaire responsabilisation des jeunes, en confrontant en permanence ces jeunes avec les risques de la déviance, en accompagnant la réflexion sur les choix de vie et leurs conséquences. Ils prennent le temps pour cet apprentissage, en mettant d’autres mots sur les maux. Aussi, dans cette période si difficile où les professionnels et les élus ont à faire face à une montée des violences de toute sorte, il me semble très dangereux de réduire le financement de ce Service, car les équipes de terrain sont, à mon sens, les derniers remparts de protection, concourant à notre sécurité à tous. Oui, les équipes d’éducateurs sont bien les « hussards » de notre République d’aujourd’hui, pour reprendre l’expression de Jules Ferry à propos des instituteurs du 19eme siècle. Ne les affaiblissons pas !

Evelyne Flachat Intervenante en Analyse des Pratiques ,


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